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Pour que les aidants puissent vraiment bénéficier d’un droit au répit, la Fondation Maison Colin Seguin soutient le Jardin des 7 Sens.

 

La Fondation Maison Colin Seguin, a remis un chèque de 9000 euros au Jardin des 7 sens, une association qui permet aux personnes handicapées psychiques ou souffrant de troubles du spectre autistique, de bénéficier d'un droit au répit.

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En 2022, la Fondation Maison Colin Seguin a fait le choix de soutenir le Jardin des 7 sens, une association gérant un lieu accueillant à Saint-Martin-la-Patrouille (71), des enfants et des adultes en situation de handicap à l’année, mais aussi pour des weekends ou des vacances répit.

Créé par la loi d’adaptation de la société au vieillissement, entrée en vigueur le 1er janvier 2016, le « droit au répit » permet aux aidants des personnes âgées en perte d’autonomie ou des personnes atteintes de handicap de prendre du repos dans leur activité d’accompagnement. En théorie du moins. En effet, les lieux d’exercer ce droit manquent. Et si les promesses des candidats sont légion à chaque campagne présidentielle depuis presque vingt ans, rien ne change vraiment.

Si changement il y a, ce n’est en général pas de l’Etat qu’il vient mais des autorités publiques locales ou, plus sûrement encore, d’initiatives privées. Plus exactement de ce que l’on appelle habituellement la « société civile » (associations, entreprises, fondations, citoyens « ordinaires », etc).

Un exemple ? En Saône-et-Loire, c’est cette société civile qui a permis à un lieu devenu essentiel pour les aidants d’enfants ou d’adolescents atteints d’un trouble du développement d'origine neurologique ou handicapés mentaux, le Jardin des 7 Sens, de voir le jour. Sans l’union des forces que le projet de personnes sensibilisées au handicap et très motivées a favorisée, il n’y aurait en tout cas pas eu grand-chose à Saint-Martin-La-Patrouille, le long de la route départementale reliant Joncy à Saint-Bonnet-de-Joux.

Une aventure humaine débutée en 2015

A l’origine du Jardin des 7 Sens, en 2015, il y a des femmes et des hommes sincèrement préoccupés par le sort de de toutes ces personnes demeurant souvent invisibles que sont les aidants et qui veulent venir en aide à des familles au bord du « burn-out », consumées de l’intérieur par la contradiction patente entre les discours et l’inertie des pouvoirs publics.

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Ces femmes et ces hommes ont constaté un besoin de certaines familles de trouver un lieu ressource qui serait pour elles adapté aux besoins de leur proche concerné par le handicap, et plus particulièrement un lieu ressource leur permettant de bénéficier d’un peu de répit les weekends et durant les vacances (scolaires). A partir de là, ils ont élaboré un projet associatif. Un projet à destination des enfants, des adolescents et des « adultes handicapés sans solution », terme qui permet de recouvrir d’un voile pudique les « personnes présentant des troubles autistiques », mais aussi des « personnes en situation de handicap (mental ou physique) » dont les pouvoirs publics ne savent trop que faire.

 

Les femmes et les hommes qui ont conçu ce projet étaient depuis longtemps sensibilisées au handicap. Pendant 25 années, elles ont en effet exercé dans différentes institutions, notamment dans le secteur du handicap et des personnes âgées. Thierry Veaux, le propriétaire des lieux qui a gracieusement mis à disposition dudit projet parcelles de terrain et locaux, et « sans qui rien n’aurait été possible » selon l’actuelle directrice du Jardin des 7 Sens (Annie Bouckaert), est quant à lui artisan en espaces verts et bâtiment. Devenu président de l’association forte de 110 adhérents – dont 20 bénévoles de choc – qui permettent aujourd’hui au Jardin des 7 sens de tourner, il transmet son savoir aux pensionnaires du lieu qui le souhaitent.

 

Un projet fédérateur

 

Était-ce un bon projet ? Ce qui est sûr, c’est qu’il a convaincu beaucoup d’acteurs de le soutenir. Car celui-ci ne repose pas « que » sur un réseau de bénévoles impliqués et d’associations non moins impliquées (à l’instar de Système Bis) ou de « clubs services » (comme le Rotary ou le Kiwanis Club). En effet, le Jardin des 7 Sens a su fédérer autour de lui des collectivités publiques (les communes de Joncy et Saint-Martine-la-Patrouille, le SIRTOM de Cluny ou le Conseil départemental de Saône-et-Loire qui lui a délivré en 2017 un agrément pour le fonctionnement d’une structure expérimentale d’« Accueil Thérapeutique Educatif et de Loisirs »),  des professions libérales de la santé (médecins, pharmacies, cabinets médicaux) et, aussi, de la Fondation Maison Colin Seguin.

Sollicitée par Annie Bouckaert en juin 2022, la Fondation Maison Colin Seguin a en effet octroyé dès le mois de juillet suivant une subvention de 9 000 euros au Jardin des 7 Sens pour favoriser l’accueil d’enfants issus de familles modestes et renouveler des équipements de locomotion. Une aide bienvenue, qui a permis à l’association d’acquérir un véhicule dès la rentrée 2022, lui permettra de soulager des aidants durant toute l’année 2023 et, ainsi, de donner du sens à la notion de « droit au répit ».

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